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La néphropathie membraneuse est une maladie inflammatoire chronique des glomérules qui s’accompagne d’une altération progressive de la fonction rénale. C’est la cause la plus fréquente du syndrome néphrotique chez l’adulte.
On distingue la forme primaire (GEMp), d’origine auto-immune, qui représente environ 70 à 80 % des cas, et la forme secondaire (GEMs), qui se développe à partir d’une maladie sous-jacente telle qu’une infection, la prise de médicaments, de drogues ou de toxines, une autre maladie auto-immune ou un cancer. La GEMp débute de manière insidieuse et évolue différemment d’un patient à l’autre. Environ un tiers des personnes concernées connaissent une rémission spontanée, un tiers continuent à souffrir d’une protéinurie alors que leur fonction rénale est stable et un autre tiers voient leur GEMp évoluer vers une insuffisance rénale terminale (IRT).
La GEMp se caractérise par la présence d’auto-anticorps dirigés contre le récepteur de la phospholipase A2 (PLA2R) et la protéine 7A de la thrombospondine du type 1 (THSD7A). Les anticorps anti-PLA2R sont présents dans la GEMp avec une prévalence de 70 à 80 %, tandis que les anticorps anti-THSD7A peuvent être trouvés chez 3 à 5 % des patients. Les anticorps anti-THSD7A sont principalement trouvés chez les patients anti-PLA2R négatifs et jouent donc un rôle complémentaire dans le sérodiagnostic. La spécificité des deux anticorps pour une GEMp est très élevée. Pendant longtemps, la biopsie rénale a été considérée comme la méthode de référence pour le diagnostic de la GEMp. Toutefois, selon les lignes directrices actuelles de la KDIGO, la GEMp peut être diagnostiquée sans biopsie supplémentaire chez les patients néphrotiques présentant un résultat positif aux anticorps anti-PLA2R. Une biopsie ne doit être envisagée qu’en cas de résultats anti-PLA2R négatifs ou chez les patients dont la fonction rénale est altérée et qui reçoivent un traitement immunosuppresseur, car le titre d’anticorps peut être réduit par le traitement. Les anticorps anti-PLA2R sont également en corrélation avec l’activité clinique de la maladie. Si le traitement immunosuppresseur est efficace, le titre diminue en peu de temps. La détermination du titre d’anticorps est donc un outil approprié pour surveiller le statut de la maladie et la réponse du patient au traitement.
Les auto-anticorps associés à la GEMp peuvent être déterminés à l’aide de systèmes de test exclusivement disponibles chez EUROIMMUN. Le test d’immunofluorescence indirecte (IFI) permet la détection qualitative ou semi-quantitative des anticorps anti-PLA2R ou anti-THSD7A en utilisant des cellules transfectées exprimant l’antigène correspondant à leur surface. Les anticorps anti-PLA2R peuvent également être mesurés quantitativement par ELISA ou par immuno-dosage par chimiluminescence (ChLIA). Dans l’ELISA, l’antigène recombinant PLA2R est déposé dans les puits d’une microplaque, tandis que dans le ChLIA, on utilise des particules magnétiques coatés d’antigène. La détermination quantitative des anticorps est parfaitement adaptée au suivi des maladies et des traitements et peut être réalisée de manière efficace et à haut débit grâce à des solutions d’automatisation de pointe.
Marqueurs sérologiques pour la glomérulonephrite extra-membraneuse
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